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Sans
retenue,
le vent me décroche
un bras.
Je l'observe au sol, lourd.
Le sable déjà me corrode la tête.
C'est une franche coulure : le nez chute, les yeux se creusent,
le front rattrape les joues.
Tout s'affale, tout s'altère.
Seul l'os durera.
Et encore, dans quel état ?
Léché et sucé par la tempête, éphémère
épluchure blanche annonçant une route que plus
personne n'emprunte.
Pour autant, je ne perds pas
mon calme.
A ce jeu, le vent perdra.
Je demeure.
Toujours.
Avec constance.
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